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Je Déblogue
17 février 2009

Davis Dutreix

dutreix
L'autre jour on m'a demandé si la crise avait un impact sur ma vie d'artiste et franchement, je suis tombé des nues...Déjà je cherchais dans ma tête l'époque où il n'y avait pas de crise, où l'économie était florissante et le peuple heureux.       

Je me suis souvenu vaguement des années Jospin où il me semblait qu'il avait réussi en tant que premier ministre à mettre le déficit de la France dans le "vert", ce qui ne s'était pas vu dans un pays du "premier" monde depuis bien longtemps et qu'il avait fait ça deux années sur trois. Peut être qu'en ce temps là, la France était en plein essort économique mais là  aussi, je ne sais pas, vu que ni mes amis peintres, ni moi- même ne vendions plus qu'aujourd'hui, vu qu'à l'époque, tout le monde disait que le "boom" artistique des années 1980 était terminé.

Je peins depuis plus de vingt ans et ne me souviens pas de m'être plaint bien que je vis    en dessous du seuil de pauvreté depuis le début de cette aventure artistique (27 ans). Je ne me souviens pas d'avoir vu mes amis peintres qui sont exactement dans la même situation que moi, faire des manifs réclamant leurs "jour de la peinture" comme les musicos ont fait pour leurs fête de la musique ou les intermitants du spectacles pleurant leur pauvreté. Ce qui ne nous a pas empéchés de descendre dans la rue pour soutenir leurs causes (ainsi que celles des mal logés, des pompiers ou tout autre subissant une injustice qui nous touche).

      

Pourtant notre rôle de "créateurs" n'est pas moins important pour notre société. Mes amis et moi même, défendons le droit de créer sans nécessairement se plier aux contraintes du monde du "marché" artistique. Le rôle principal du peintre n'est pas de vendre son travail mais de se surpasser dans sa créativité (ce qui ne m'empêche pas de mettre mes toiles       en vente). Ma préoccupation principale n'est pas de trouver un nouvel "angle" de marketing mais de créer une toile plus "forte" que la dernière. Pour pouvoir pousser plus loin les valeurs que l'on ne retrouve plus dans les galeries ou sur les lèvres des artistes eux-mêmes. Des valeurs qui sont indispensables à une société saine et en plein essort culturel. Ces valeurs ne sont pas si intéllo que l'on pourrait le penser, mais au       contraire, vieilles comme la création elle même. Ces valeurs de l'artiste libre sont, pour être bref, le rêve, la poésie, le droit d'avoir une  vision Utopique et s'il faut être plus pragmatique, la liberté d'expression qui s'évapore ou le droit d'afficher et de s'exprimer dans la rue.

      

6,5 milliards d'euros débloqués pour l'automobile et moi et moi et moi...tranquile, sans soucis sauf de savoir ce que je vais peindre ce  vendredi pour le plaisir de tous, dans une ambiance chaleureuse et bon enfant. Donc venez vous évader pendant quelques heures au Pigeonnier et  vous verrez que l'art, même en temps de crise, est bien vivant...et riche!       

      

Donc une petite rétrospective de Davis-Dutreix prévue avec des toiles de l'époque où je peignais "au couteau", des affiches des années 1990 lorsque je faisais des actions collages avec la Zen Copyright à Paris et finalement cette toile peinte en direct que je commencerai vers les 16h afin de ne pas terminer trop tard.

Donc, à vendredi!       

Pierre Davis-Dutreix

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